Ready or not ?
Je suis quasiment convaincu que tous les écrivains se sont déjà posé ces questions :
Est-ce que mon livre est terminé ?
Est-ce que je peux encore améliorer mon œuvre ?
Quelle est la qualité de mon livre ?
Est-ce que c'est le bon moment de le publier ?
Que vont penser mes lecteurs de cette version ?
Alors étais-ce le bon moment pour moi ?
Est-ce que mon livre est parfait ? Sûrement pas. Est-ce que je pouvais encore améliorer mon ouvrage ? Sûrement ; que ce soit au niveau de la trame, de l'orthographe, du style ou même de la profondeur, il y a probablement beaucoup de choses que je pourrais perfectionner. Est-ce donc un manque de respect pour mes lecteurs ? J'espère en tout cas que cela ne sera pas perçu de cette façon. De mon point de vue atteindre la perfection pure n'est pas possible, on peut s'en approcher mais je pourrais travailler deux années supplémentaires sur L'Obstacle qu'il y aurait encore des aspects à améliorer.
Néanmoins je suis déjà fier et impressionné de la version que je propose et je pense qu'elle est suffisamment prête pour que les lecteurs puissent prendre du plaisir. C'est difficile d'estimer la qualité de son œuvre et j'aimerai vraiment proposer la meilleure qualité possible pour mes lecteurs qui auront fait l'effort d'acheter le livre et de le lire jusqu'au bout. Mais cette aventure demande un investissement de temps important et plusieurs sacrifices et je ne peux pas prévoir de travailler sur cette trilogie pour les quinze prochaines années. Et je trouve que cela ne serait pas très respectueux envers mes lecteurs si je me retrouvais à bâcler la fin de la trilogie pour passer à autre chose. J'estime donc qu'après déjà plusieurs années de travail (dont deux avec un investissement régulier), c'était le bon moment pour faire le grand saut.
Pourquoi éditer par mes propres moyens ?
Pour moi il y avait deux éditeurs principaux qui m'ont fait découvrir l'Heroic fantasy et rêver avec tous ces romans exceptionnels : Bragelonne et Mnémos. C'est donc à ces deux éditeurs que j'ai envoyé mon manuscrit. Je pense qu'avoir un éditeur peut apporter beaucoup : déjà par sa renommée et toute la promotion autour de l'ouvrage qu'il peut mettre en place. Mais aussi pour recevoir de l'aide pour améliorer son roman et des conseils avisés de professionnels du milieu. Enfin j'ai plusieurs connaissances qui ne lisent pas le français et si un éditeur connu arrive à vendre un certain nombre d'exemplaire, je suppose qu'il doit être possible de le faire traduire sans trop d'investissement.
Malheureusement je n'ai pas vraiment reçu de retours (positif ou négatif d'ailleurs). Je remercie toutefois Bragelonne pour le temps consacré à quelques échanges et conseils.
Est-ce que je suis déçu ? Pas vraiment. C'est vrai que cela aurait été l'idéal mais il faut aussi être réaliste. Ces éditeurs reçoivent tellement de manuscrits et la probabilité qu'un nouvel auteur se fasse éditer pour son premier roman est proche de zéro. Je ne mettais donc pas tellement d'espoirs dans ces recherches d'éditeurs.
Est-ce que j'aurais pu essayer d'envoyer à d'autres éditeurs ? Oui. Comme d'autres auteurs j'aurais pu passer quelques années à envoyer mon manuscrit à des centaines d'éditeurs. Mais pour moi c'était un investissement trop important (en temps et en argent) pour un retour trop incertain. Et mon but n'était pas d'avoir un éditeur à tout prix, mais surtout d'en avoir un avec quand même une certaine renommée et expérience qui me permettrait de faire rêver plus de lecteurs.
Et puis publier moi-même mon roman et ma nouvelle, réaliser ce site web, commander mes pages de couverture, assurer ma propre promotion,... tout ça est aussi très excitant. Alors est-ce que je suis vraiment prêt et étais-ce judicieux de le publier maintenant et par mes propres moyens ? Seul l'avenir nous le dira...
Lionel